Les fondatrices et fondateurs de greentechs sont-ils des startupeurs comme les autres ? C’est une question que nous nous posons depuis longtemps. Bien sûr, depuis notre position privilégiée d’investisseur, nous avions notre idée sur la question, mais il manquait une vue d’ensemble. C’est ce qui nous a poussé à construire cette étude : il nous fallait un référentiel commun.
Depuis début 2023, nous référencions déjà toutes les startups greentechs françaises ayant annoncé une levée du pré-seed à la série A. Ne restait qu’à faire parler les chiffres.
Que nous apprennent-ils ? Le verdict est plus nuancé qu’on aurait pu le croire de prime abord. Par rapport à leurs homologues du monde des startups « classiques », les fondateurs de greentechs sont plus enclins à avoir suivi un cursus d’ingénieur (64%) ; les doctorants sont également sur-représentés (10%).
Petite surprise : la Greentech n’est finalement pas plus paritaire (ou à peine) que la tech tout court : un peu moins d’un quart (24%) des fondateurs sont en fait des fondatrices.
Voici les principaux enseignements structurants de l’étude :
Quelques mots sur la méthodologie de l’étude :
Inspirés par les études dédiées aux profils de founders de licornes ou à celles et ceux qui parviennent à lever une série A en France, nous nous sommes penchés sur les origines et les trajectoires des 426 co-founders de 202 greentechs françaises, ayant levé un pré-Seed, Seed ou Série A entre le 1er janvier 2023 et le 31 mars 2024.
Précision d’importance : nous n’avons étudié que les startups ayant levé sur cette période. A la différence de l’Indice 40/120 d’Impact France ou l’étude annuelle BPI dédiée aux greentechs, notre échantillon est plus restreint (il correspond à la typologie d’entreprises “Impact at Scale” qu’Asterion a vocation à soutenir).
Pour sélectionner les entreprises, nous avons repris la définition de BPI : une Greentech est une entreprise offrant une solution innovante (un produit, un service ou un procédé) qui améliore l’impact environnemental des entreprises ou des consommateurs finaux, en contribuant significativement à au moins un objectif de la taxonomie européenne : atténuation du changement climatique, adaptation au changement climatique, utilisation durable et protection des ressources aquatiques et marines, transition vers une économie circulaire, prévention et réduction de la pollution, protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes.
Pour constituer l'échantillon à étudier, nous nous sommes appuyés sur les newsletters d’Avolta et de CTVC qui répertorient la quasi intégralité des levées de fonds ainsi que sur Linkedin (et notre réseau si nécessaire) pour appréhender les parcours d'études et professionnels préalables à la création de la startup.
Cette étude est une première que nous aimerions rééditer chaque année, en étudiant plus en profondeur certains parcours notamment.
Retrouvez l'article des Echos de Camille Wong et l'intégralité de l'étude via ce lien.